L’ilio-psoas, muscle magique de la danse

L’ilio-psoas est un ensemble de muscles qui relient les cuisses au bassin et aux vertèbres lombaires (la cambrure en bas du dos).

Le voici en vidéo :

C’est précisément ce groupe de muscles qui vous fait monter les jambes pour de beaux développés devant et sur le côté ! Et, comme on veut toutes monter nos jambes le plus haut possible, il va falloir s’intéresser de près à ces muscles merveilleux.

Testez-les avec cet exercice !

Position de départ : on est assis les fesses au bord d’une chaise, on se tient bien droit, les ischions plantés dans la chaise (ce sont les os du bassin sur lesquels on s’assoit). Le dos n’est pas rond. Les pieds sont bien à plat sur le sol, les genoux pliés à 90°.

exercice psoasSur une expiration, on va simplement lever un genou sans changer la position du dos.Vous y arrivez ? Alors tentez de faire ce mouvement 10 fois de suite puis changez de genou. Surtout n’arrondissez pas le dos au fur et à mesure, continuez à vous grandir au maximum. Imaginez que vous faites de la place dans la hanche et qu’un fil tire votre genou vers le haut, en toute fluidité.



Deuxième exercice :

Cette fois on retourne la chaise, donc on s’assoit le buste contre le dossier de la chaise, jambes écartées. Toujours les pieds dans le sol, le dos bien allongé, les mains en appui sur le dossier de la chaise. Nous sommes donc dans une position en-dehors. Et de nouveau, nous allons soulever un genou sur une expiration. D’accord, ce n’est pas spécialement élégant…

Attention : Interdiction de soulever la fesse en même temps ! Il faut imaginer que le genou se lève ET sentir que la hanche reste bien appuyée dans la chaise.

Voilà, vous avez fait travailler votre ilio-psoas.

Vous avez remarqué que je dis de faire l’élévation sur une expiration ? Essayez en cours de danse, lors de vos prochains développés : on inspire avant, et quand on expire on rentre le ventre, on appui la hanche vers le bas et on laisse son genou s’élever tranquillement.

Sentez-vous une différence ? 

Si vous avez l’habitude de monter vos jambes via l’avant des cuisses (le quadriceps), il vous faudra peut-être pas mal de temps avant de construire de nouvelles sensations. Il est difficile de défaire les habitudes… mais pas impossible.

Ces muscles sont efficaces pour développer devant, et sur le côté. Dites-vous vraiment que vous prenez la force « dans le ventre » pour monter vos jambes, et laissez vos cuisses tranquille. Petit à petit, vous devriez sentir une différence !

Pour lever la jambe derrière, en arabesque, l’ilio-psoas joue aussi un rôle : au lieu d’être contracté, cette fois il doit se laisser étirer, donc être bien souple. Après tout entraînement, il est important d’étirer ses ilio-psoas.

Étirer son psoas :

Plusieurs positions sont possibles, les plus simples sont celles-ci, en fente ou à genou : (les muscles sont représentés en rouge).

psoas1

psoas2

Restez au moins 30 secondes dans la position en respirant tranquillement. Puis changez de côté bien sûr Wink

Pour finir…

Un psoas contracté, raccourci par des mauvaises postures, peut être responsable de douleurs lombaires. Ce n’est pas forcément ça, bien sûr, mais c’est une possibilité. Raison de plus pour bien s’étirer !

Les abdominaux pour progresser en danse classique

A discuter avec les nombreux danseurs amateurs que je rencontre, j’ai réalisé que beaucoup ignorent l’importance de leurs abdominaux dans la pratique de la danse. Et ce n’est pas de leur faute, les pédagogues abordent rarement ce sujet, à part en vous disant de « rentrer les ventre », ce qui me semble un peu léger quand on est passionné de danse et qu’on veut progresser techniquement, même si on ne va pas devenir danseur professionnel.

Commençons avec quelques informations clés sur l’anatomie :

Vous avez 4 couches de muscles abdominaux, les unes au-dessus des autres.

Vos abdominaux enserrent toute votre taille, ils ne sont pas que DEVANT le ventre. En fait, certaines couches forment des grandes nappes musculaires qui se rattachent à la colonne vertébrale, à la partie supérieure du bassin et à la partie inférieure des cotes. Étonnant non ? (voir vidéo ci-dessous)

Les grands droits sont les abdominaux les plus superficiels (les plus proches de la peau) : ce sont les plus connus car ils dessinent les « plaquettes de chocolat ». Parfois, les gens pensent que ce sont leurs seuls muscles abdominaux.

Pour nous en danse, les grands droits sont les moins utiles !

L’exercice des « crunchs » (des relevés de buste) est un des pire qui existe, oubliez le tout de suite.

Le crunch à ne pas faire !

Méfiez-vous des exercices « ventre plat » conseillés par les magazines féminins, ils sont rarement documentés et rarement respectueux du corps.

Pour de vraies informations passionnantes sur les abdominaux, je n’ai qu’une référence : elle est coach, elle est belge et surtout elle est spécialiste et passionnante, c’est Séverine Jacinto. Très généreuse, elle partage plein de vidéos sur sa chaîne Youtube qui vous permettront vraiment d’apprendre des excellents exercices pour bien muscler et assouplir votre corps.

Voici un exemple d’exercice très utile pour votre ventre de danseuse, sachant que vous en trouverez plein sur sa chaîne.

Notions clés à retenir :

– Le muscle qui sert à rentrer le ventre est principalement le transverse : c’est la couche la plus en profondeur dans votre ventre. Un transverse bien entraîné forme un corset autour de la taille.

– Les bons exercices d’abdominaux ne nécessitent pas d’efforts très intenses ni de nombreuses répétitions. Une série de 10, réalisée régulièrement, en pleine conscience (c’est à dire en étant totalement concentré sur votre action musculaire) et synchronisée avec la respiration vaut bien mieux que 100 crunchs qui vous font devenir tout rouge et transpirant !

– Pour bien travailler avec les vidéos de Séverine, il faut prendre le temps de bien écouter ses conseils préparatoires sur la bonne posture, avant de commencer l’exercice.

– Bien utiliser des abdominaux en danse est ultra-bénéfique :

  • Une meilleure posture, fini le mal de dos (la danse ne devrait pas faire mal au dos !)
  • Une meilleure élévation de jambe, une meilleure souplesse de hanche. Ca vous étonne sûrement que je parle de jambe alors qu’on traite des abdominaux, mais il faut savoir que musculairement les jambes sont reliées au tronc via le bassin. Un ventre bien tenu et gainé libère l’articulation de la hanche, la préserve, et permet + d’élévation.

Par exemple, pour mieux lever ses jambes dans un développé, on ne doit surtout pas prendre toute la force dans le dessus de la cuisse : ça fatigue la hanche, ça écrase cette pauvre articulation. Pour l’aider, il est bon de prendre de la force « dans le ventre » : imaginez que la jambe s’élève depuis la profondeur du ventre et du dos, et en même temps que l’articulation de la hanche est libre et aérée, comme celle d’un pantin.

Dans cette vidéo, Séverine s’occupe des danseuses et vous parle de l’exercice du papillon, souvent mal réalisé :

Je vous laisse prendre le temps d’étudier tout ça et de venir en discuter en commentaires, j’espère qu’on va échanger sur ce sujet qui m’est cher ! Et pourquoi pas, profitez de l’été pour vous faire un super programme d’abdominaux respectueux de votre corps de danseuse !

Saviez-vous tout ça sur vos abdominaux ?

Exercice de souplesse : les ischio-jambiers

Les ischio-jambiers sont les muscles qui se situent à l’arrière des cuisses. Ils partent des ischions (les ischions sont les parties osseuses du bassin que l’on sent quand on s’assoie sur les fesses) et descendent se rattacher au niveau de la jambe, sous le genou. Chez beaucoup de gens, ces muscles sont rétractés, notamment à cause de la vie quotidienne qui fait qu’on passe trop de temps assis dans de mauvaises postures.

Si vous avez du mal à vous asseoir bien droit(e) en ayant les jambes étendues au sol devant vous, ou bien, si vous avez du mal à vous pencher en avant avec le bassin qui bascule vers l’avant, comme on fait au cours de danse classique : ces 2 cas sont des signes de muscles trop courts à l’arrière des cuisses.

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Source images

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A gauche : un penché en avant qui force sur le dos, mais le bassin ne bascule pas bien, ça ne plie pas dans l’aine : risque de douleur au dos ! A droite : une grande souplesse de la cuisse au bassin permet de ne pas arc-bouter le dos.

Exercices proposés :

2716-23Exercice 1 : le chien tête en bas

Cette position vient du yoga. Départ à 4 pattes, on va appuyer ses orteils dans le sol et pousser sur les orteils et les mains pour lever les fesses vers le plafond. Les jambes doivent être tendues et le dos le plus droit possible. Respirez normalement et essayez de tenir 30 secondes, puis posez doucement vos genoux au sol et allez poser vos fesses sur vos talons, les bras allongés loin devant vous pour avoir un dos bien long. Faire 3 répétitions.

yoga2008_59Exercice 2 : les mains au mur

Si cette position est trop difficile pour le moment, entraînez-vous d’abord avec un mur : les mains placées à plat sur le mur, vous reculez d’un pas sans lâcher la pression des mains, et vous gardez le dos bien allongé dans sa position naturelle. Interdiction de faire le dos rond et de plier les genoux Wink Respirez normalement, restez 30 secondes, puis pliez les genoux, faites le dos rond et reprenez la position. Faire 3 à 5 répétitions. Adaptez l’éloignement du mur à vos capacités.

 

Position recherchée sauf que les mains sont en appui sur la barre dans le prolongement de la têteExercice 3 : l’étirement en triangle

Quand vous êtes à l’aise avec l’étirement précédent. Position de départ : debout pieds parallèles écartés de la largeur du bassin, les mains sur une barre de danse ou à défaut, sur un meuble de hauteur similaire. Faites un grand pas en arrière avec le pied gauche, gardez le corps bien face à la barre ou au meuble, les bras sont tendus, les genoux aussi, le dos est allongé (ni rond, ni cambré) et parallèle au sol (le nombril est vers le plancher), le ventre rentré (nombril rentré vers la colonne!). Restez 30 secondes puis ramenez les pieds ensemble, et faites l’exercice en changeant de jambe. La position recherchée est celle de la photo sauf que les bras sont dans le prolongement de la tête en appui sur la barre.

do-ballet-exercises-home.1280x600Exercice 4 : l’extension en 4ème sur le dos

Pour terminer, quand votre jambe pourra venir à 90° devant vous sans problème, passez à cet étirement sur le dos : une jambe monte, on la tire doucement vers le buste, soit en attrapant le mollet, soit en utilisant une bande élastique si on a le bras un peu court Wink La jambe qui reste au sol peut être pliée, le pied bien à plat dans le sol.

Application à la danse classique :

Cette souplesse vous aidera à :

  • réaliser de bons penchés en avant (à la barre puis au milieu lors des adages),
  • monter vos grands battements devant,
  • monter vos développés devant,
  • faire la jambe sur la barre devant plus facilement
  • et faire le grand écart latéral !

A retenir :

Pour que les exercices qui ciblent les ischio-jambiers soient efficaces :

– il faut garder ses genoux tendus sinon ils ne sont pas mis en tension.

– il faut prêter beaucoup d’attention à la position du dos : gardez ses courbures naturelles. Ni dos rond, ni dos cambré. Pour protéger votre dos, il faut gainer vos abdominaux (on rentre le nombril) : si vous le faites bien, ces exercices deviennent aussi des exercices pour le ventre plat ! Grin

– Pour gagner en souplesse, le secret est d’être régulier. Une fois par semaine c’est le minimum, et c’est trop peu pour voir des résultats rapides.

Précaution sécurité :

Les exercices d’étirements doivent toujours être réalisés après un échauffement (comptez environ 15 minutes).

Information sur les jambes en X

Dans le milieu de la danse vous êtes nombreuses à utiliser l’expression « avoir les jambes en X ». Vous désignez ainsi les danseuses dont les jambes se tendent au-delà d’une ligne droite. Cette ligne est très recherchée, surtout lorsqu’elle est complétée par un joli cou-de-pied.

Cependant, il y a une erreur sur les termes utilisés. Les jambes en X, ce n’est pas ça. Les jambes en X désignent des jambes dont les genoux se touchent, mais pas les chevilles, lorsque les jambes sont parallèles. L’appellation médicale est : Genu Valgum, dont voici un exemple en photo :

Les jambes en X

Les jambes en X

Rien à voir avec les belles jambes de Svetlana Zakharova n’est-ce pas ?

Elle et de nombreuses danseuses ont des jambes « en hyperextension », on dit alors « Genu Recurvatum ». Cela veut dire que les jambes se tendent « plus que la normale ». Vues de face, genoux tendus et pieds serrés, les jambes sont droites. Vues de profil, elles ne sont pas droites. Voici une illustration :

genu-recurvatum

Cette hyperextension existe à différents degrés. Elle n’est généralement pas gênante et ne nécessite aucun soin, même si les professionnels appellent ça une « déformation », ou pire une « anormalité ». On la voit souvent chez les danseuses car elle vient en premier lieu d’une grande laxité des ligaments.

L’hyperextension peut générer des douleurs, généralement chez les gens qui « s’assoient » au fond de leurs genoux en position debout. Il est préférable de contrôler ses genoux et d’éviter de les pousser toujours au bout de leur possibilité pour ne pas fatiguer l’articulation.

Autre conséquence, ce type de genou peut mener à un surdéveloppement des quadriceps (comprenez : des grosses cuisses Wink ) dans le cadre de la pratique de la danse classique.

Enfin, on peut rencontrer des problèmes de luxations des genoux, notamment lorsque les danseuses travaillent en forçant sur leur en-dehors.

Vous connaissez maintenant la différence entre l’hyperextension et les jambes en X, et je suis sûre que vous ne ferez plus l’erreur lorsque vous en discuterez entre danseuses !

Dossier : Améliorer et entretenir la souplesse pour la danse classique

Bien qu’une grande souplesse ne soit pas nécessaire à une pratique amateur de la danse classique, elle reste une qualité recherchée par les danseurs(euses) de tous niveaux. Comme vous êtes nombreux à m’écrire pour me demander des conseils sur la souplesse, j’ai créé ce dossier pour vous.

Pour cela j’ai effectué de nombreuses recherches et j’ai vite rencontré des problèmes : les publications sont soit très (trop) basiques (genre du niveau des magazines féminins), soit bien trop scientifiques pour les gens comme vous et moi ; et dans tous les cas elles ne concernent pas spécifiquement la danse mais plus le sport (running / athlétisme / arts martiaux / gymnastique…)

J’ai passé des jours et des jours à travailler, à synthétiser ces recherches pour vous livrer ce dossier. Vous m’excuserez certaines approximations. J’ai essayé que ce dossier soit accessible à tous, quitte à éluder certains détails.

Définitions :

  • Souplesse : C’est « la qualité physique permettant d’accomplir des mouvements corporels avec la plus grande amplitude (articulaire et musculaire) et aisance possibles. » (Wikipédia)
  • Étirement : « Action visant à favoriser l’allongement du muscle ». (Source)
  • Assouplissement : « Action visant à gagner en amplitude articulaire ». (Source)

Pourquoi est-on plus ou moins souple ?

Plusieurs facteurs entrent en jeu : la façon dont votre corps est fait (exemple : un bassin trop fermé ne permet pas de réaliser un écart facial quel que soit le travail fourni), votre âge, votre rythme de vie (moins vous bougez, moins vous êtes souple), votre état psychologique (une personne stressée réagira moins aux exercices d’étirement), et même… le climat ! (froid et humidité sont défavorables).

Il y a donc une part innée, une part acquise, et une part aléatoire.

grand écart danse classique

Souplesse et âge :

Selon mes lectures, la souplesse s’acquière étant enfant (avant la puberté), et globalement elle est meilleure avant 20 ans, pour avoir tendance à décroître après (ce que toutes les danseuses confirmeront!).

Les adultes ayant effectué un travail de souplesse plus jeune pourront retrouver une bonne souplesse s’ils se mettent à la danse à tout âge. Ceux qui n’ont jamais été souples dans leur enfance progresseront relativement peu en souplesse s’ils commencent la danse à l’âge adulte.

Lamp A noter : il semblerait que les enfants d’aujourd’hui soient en moyenne moins souples que les générations précédentes, à cause des nouveaux loisirs : au lieu de passer des heures à jouer au parc à grimper, ramper, se cacher… il y a l’ordinateur, les consoles, la télé… Que des positions assises, voir vautrées, qui réduisent la mobilité du corps.

Pratiques à éviter, pratiques qui font débat   :

Aujourd’hui on sait qu’il ne faut pas travailler sa souplesse dans des exercices avec rebonds, ou à-coups.

Certaines publications récentes déconseillent la méthode du « contracté-relâché » (voir « Savoir s’étirer » de Christophe Carrio, T. Souccar Editions, p.62). Elle consiste à contracter le muscle ciblé avant de l’étirer. Si j’ai bien compris, le contracté-relâché n’est pas idéal pour les sports aux mouvements explosifs car il fait baisser la tonicité musculaire – donc perte de puissance (je pense aux coups de pied dans les arts martiaux). Je trouve qu’il garde toute sa place dans la danse classique qui demande d’autres qualités musculaires. Quand on y réfléchit, le contracté/relâché est exactement ce qui se produit sur les quadriceps dans les exercices de pliés par exemple : ils se contractent quand les jambes sont tendues, ils s’étirent dans le plié.

D’autres publications expliquent qu’on s’assouplit plus efficacement en travaillant à froid : un muscle chaud étant plus élastique, il est plus difficile de le pousser au-delà de sa limite. Sur un muscle froid, « on touchera plus rapidement ce que les scientifiques appellent la zone de déformation élastique du tissu » (Ch. Carrio, « Savoir s’étirer », p. 65). L’assouplissement à froid se fait sur des amplitudes plus petites mais serait plus efficace pour gagner vraiment en souplesse. Ce n’est pas une technique d’entretien de la souplesse existante, et ça ne doit pas être fait juste avant un cours de danse car les étirements à froid ne sont pas une bonne technique d’échauffement, ils peuvent créer des blessures.

L’idée de travailler totalement à froid me fait peur, je ne la choisirai jamais pour moi. Alors on trouve un compromis : vos assouplissements peuvent être faits au moins 15 à 20 minutes après le cours de danse quand les muscles retrouvent leur raideur normale. (Pascal Prévost)

Conseils pratiques :

Je vous conseille de travailler vos assouplissements après un petit échauffement, et jamais sur un corps totalement non préparé (par exemple après une heure passée sur votre ordinateur). Vous pouvez commencer par une mise en route du corps douce qui réveille toutes les articulations, puis faire un peu d’exercice cardio (trotter sur place ou dans la salle, faire de la corde à sauter, faire des battements cloches sans forcer la hauteur de jambe), puis faire un peu de gainage (planche, abdominaux…) pour bien échauffer le corps. Partant de là :

> Les exercices de souplesse doivent se faire lentement et sans à-coups.

> Faire l’étirement sur une expiration, après une inspiration profonde.

> Aller dans la position souhaitée très progressivement en s’arrêtant juste avant la limite de la douleur, ne jamais la dépasser.

> Rester environ 30 secondes sur une position d’assouplissement statique, et moins que ça dans un étirement actif. On peut recommencer plusieurs fois le même étirement pour essayer d’aller un peu plus loin à chaque fois.

> Faire attention à s’étirer avec un bon placement du corps. Pour nous, l’étirement est appliqué à la danse classique, on respectera donc le placement du corps que les professeurs nous apprennent en cours de danse, je pense notamment à la position correcte du bassin.

> Varier les exercices pour travailler alternativement la souplesse active (exemple : action de réaliser une fente), souplesse passive (le corps est détendu, une force extérieure effectue l’action d’étirement : par exemple allongé sur le dos, une personne amène une de vos jambes le plus près possible de votre buste) et souplesse statique (on reste dans une position d’étirement pendant plusieurs secondes, par exemple en écrasement facial).

> La régularité de l’entraînement est essentielle pour progresser. On peut s’entraîner 3-4 fois par semaine pendant 15-20 minutes à chaque fois, ou tous les jours pendant 10 minutes. Un seul cours de danse par semaine n’apportera pas de grand progrès.

> L’élément essentiel de la souplesse est le muscle. Les tendons et les ligaments ne peuvent et ne doivent pas être étirés au-delà de leur zone de confort au risque de s’abîmer. C’est le cas en particulier de zones comme les chevilles ou l’avant des hanches.

En cas d’interruption de l’entraînement :

Les vacances d’été sont presque là, et parmi les danseurs amateurs, nombreux sont ceux qui arrêtent de prendre des cours pendant 2 mois. Il est fréquent aussi de suspendre son entraînement pour un départ en vacances ou une période de repos liée à une blessure ou une maladie.

Si c’est votre cas, n’imaginez pas revenir en cours au même niveau de souplesse que vous l’aviez laissé ! Pendant l’interruption, les muscles se sont de nouveau raidis et il vous faudra avoir la patience de retravailler pendant quelques cours pour retrouver votre niveau préalable. Rien de grave à ça, c’est juste de la prudence élémentaire afin d’éviter de se blesser.

Application en exercices :

Il est normal d’avoir des zones plus souples que d’autres. Prenez le temps d’analyser votre corps, pendant le cours ou après, pour déterminer où sont vos principales raideurs musculaires. Ça permettra de cibler les étirements à privilégier. Par exemple, il arrive d’avoir une excellente élévation de jambe de mais manquer de souplesse du dos. Pour chaque cas il existe des réponses adaptées, issues de vos propres recherches ou mieux, données par vos professeurs de danse ou vos entraîneurs sportifs, ou kiné du sport, etc…

Je préfère ne pas donner d’exercices d’assouplissement dans cet article, ils sont spécifiques à chaque personne. Je vous conseille de vous faire accompagner par les spécialistes cités ci-dessus et/ou de vous procurer certains livres :

 

Et pour conclure…

Si jamais vous vous découragez, rappelez-vous qu’une danseuse n’a pas vocation à être une gymnaste ou une contorsionniste. Pour nos cours de danse classique amateur, nous n’avons pas besoin d’un tel niveau de souplesse. Donc gardons toujours des objectifs réalistes ! Et surtout, souvenez-vous que ce travail doit se faire sans douleur, dans la décontraction et dans le respect du corps, avec amour et envie de s’améliorer, et d’entrer en lutte avec son propre corps. Ce serait nocif, or on danse pour le plaisir avant tout.

Liens et références :

Ces différents liens ne concernent pas la danse classique en particulier, mais m’ont aidé à écrire cet article et peuvent vous être utile. Je leur mets des étoiles par niveau de difficulté :

Définitions des différents types de souplesse (*)

Pascal Prévost, La Souplesse (***)

Gymnet (**)

8 règles pour gagner en souplesse (*)

Travailler sa souplesse (*)