Souvenir

Aujourd’hui j’ai envie de vous raconter une anecdote vécue cette année. J’assistais aux démonstrations publiques d’un Conservatoire à Rayonnement Régional d’Ile-de-France. Ce conservatoire a un bon niveau, sans toutefois former des danseurs professionnels : les plus doués qui veulent en faire leur métier doivent viser des établissements plus renommés.

Lors de ces démonstrations, je me souviens d’une jeune danseuse, dans le groupe des 13-14 ans. Elle n’avait pas le meilleur corps, elle n’avait pas spécialement un cou-de-pied prononcé. Elle avait une ligne féminine pour une ado de son âge : pas du tout une brindille sans courbes, plutôt un corps avec une taille fine, une poitrine déjà un peu développée et des hanches. Elle portait des lunettes sur scène.

Elle était entourée de filles brindilles justement, dont certaines se comportaient comme des caricatures de danseuses, avec un style de danse très maniéré et une attitude hautaine. Le genre de filles qui vous énervent quand vous passez des concours, vous voyez ?

Et bien cette jeune danseuse, elle était de loin la plus douée : la plus jolie à voir danser, la plus musicale, et plus que tout, elle dansait avec intelligence. Je voyais qu’elle comprenait ses gestes, et ça la rendait intéressante.

Comme quoi, le physique et le talent sont bien deux choses séparées  Laugh

Sur ce je vous souhaite à tous de bonnes vacances, je suis absente au mois d’août.  Island

Le prix de la danse – 2

Suite de mon article Le prix de la danse : j’ai encore des anecdotes à partager avec vous sur les questions de sous.

Lectrice assidue des forums de discussion autour de la danse, j’ai repéré des messages dont les auteurs mériteraient parfois des coups de pied au derrière. Je n’écris pas sur ces forums, me demandez pas pourquoi… au fond je n’en ai juste pas envie je crois Smile

Mise en situation. Je pense à ces râleurs qui contestent les modalités lorsqu’il s’agit de faire des vidéos de candidature à des stages ou des écoles de danse réputé(e)s. En effet pour postuler à certaines écoles, il faut faire un dossier et joindre une vidéo, ou bien passer une audition et présenter une variation libre de sa composition, vous voyez le genre. Et mes râleurs de dire que c’est honteux car ce n’est pas accessible à tout le monde, faute de moyens financiers. Des gens qui n’ont pas de salle, pas de caméra ou d’appareil photo, pas de professeur pour superviser les exercices de la vidéo-démo…

Je n’ai qu’une chose à vous dire : quand on veut échouer, c’est exactement la démarche à suivre. Se plaindre. Quand on veut réussir, que fait-on ? Déjà, on se renseigne sur le coût réel que ça représente. 20 euros de location de salle, 50 euros pour le professeur, plus la location d’une caméra, allez au total 100 euros, c’est une somme.

Sachant qu’à moins d’être un hermite, on a tous quelqu’un dans notre entourage possédant un quelconque appareil électronique qui permet de capter des vidéos numérique, il ne me paraît pas insensé de se le faire prêter facilement. Eventuellement en échange d’un apéro, ce qui ne coûtera pas grand chose vu le cour actuel de la cacahuète.

Si en plus, on a de bonnes relations avec son entourage, on peut très bien connaître un professeur de danse en or qui nous soutienne gratuitement. Au pire, toujours en échange d’un apéro, ça ne se refuse pas Liquor  J’en connais pas mal de ces professeurs, si vous leur avez été fidèle et agréable pendant un temps, ils seront toujours là pour vous, ces gens merveilleux de générosité.

Et si notre professeur génial a lui-même accès à une salle de danse, en tant que propriétaire ou grâce à ses relations avec le proprio, alors là, vous avez tout gagné !.

Au pire du pire, si on n’a ni salle ni professeur sympa (pas de bol quand même), on doit penser encore plus large : contacter la Mairie. Certains responsables culturels sont ravis de soutenir un jeune talent de leur ville, si on sait leur parler. Sachant que presque toutes les villes ont des salles qui font office de salle de danse, plus ou moins bien équipées d’accord, mais on va pas non plus cracher dans la soupe… alors tout est possible.

Tout ça pour dire que si on veut déclencher des choses positives pour soi ou ses enfants, il faut la mentalité qui va avec, surtout dans le milieu difficile de la danse professionnelle. Quand on a une mentalité d’assisté, il ne se passe RIEN. Moralité, on a toujours intérêt à cultiver de bonnes relations avec ses proches, plutôt que de cultiver de la rancoeur si on considère qu’on ne gagne pas assez  Wink

Au fait, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Avec modération, l’apéro.

Le prix de la danse

La danse – classique ou pas – est une activité coûteuse : il y a les cours bien sûr, mais aussi les tenues, les chaussons, les « à-côté » : participation financière aux costumes de scène, frais d’inscription… Sans compter les frais de transports.

Etre un danseur amateur passionné, qui pratique plusieurs fois par semaine, et qui éventuellement use des pointes régulièrement, ça représente clairement un budget important. Par exemple, près de 1000 euros par an en école privée, pour 3 cours par semaine. (un tarif relevé sur plusieurs sites web d’écoles de danse).

Quand on n’est pas encore indépendant de papa-maman, mieux vaut avoir une famille sympa !

Je voulais donc avoir votre avis en commentaires : l’argent est-il un frein, un souci, dans votre pratique de la danse ? Dans quelle mesure ? 

Pour tout vous dire, j’ai pensé à cet article en regardant la collection de vêtements pour la danse créés par Isabelle Ciaravola (Etoile de l’Opéra de Paris), dévoilés il y a quelques jours. Collection qui contient des articles tels que des collants à 48,50 € ou un cache-coeur à  51,90 €.

Rien n’empêche de pratiquer les prix qu’on veut, évidemment. Mais, y a-t-il vraiment une clientèle pour ça ? Je trouve personnellement qu’il y a un vrai et profond fossé entre le marketing de la danse qui vend des vêtements hors de prix à une clientèle bourgeoise, et les gens qui FONT la danse chaque jour, réellement. Bourgeois n’est pas une insulte, pas la peine de vous offusquer si vous vous sentez visé (grand bien vous fasse!) Wink Je constate juste.

Pour l’anecdote, je ne salue pas la vendeuse d’un magasin de danse – que je ne citerai pas – qui m’a regardée l’air dégoûté quand je lui ai dit que 45 euros pour un petit short noir, je trouvais ça trop cher. Non mais allo quoi ?? (lol) Il y en a à 5 euros chez Tati, faut pas exagérer non ?

Pour résumer ma pensée, l’argent n’a jamais permis d’acheter le talent. 

A vos claviers !!

OH… Ballet.

C’est LE site qui tourne sur toute la planète danse actuellement, rendez-lui une petite longue visite pour des fous rires garantis ! (connaissance minimale de l’anglais nécessaire pour en profiter !)

OH… BALLET

La vie d’une danseuse illustrée avec humour Laugh

La danse, un monde vraiment pas comme les autres !

Avez-vous entendu parler de Julia Bluhm ? C’est une adolescente de 13 ans qui s’attaque à l’omniprésence de photos retouchées dans le magazine américain « Seventeen ». Elle a créé une pétition demandant au magazine de publier au moins une photographie non retouchée par édition.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle idée se manifeste.

En effet, les magazines féminins sont accusés de donner aux femmes une image de la beauté irréaliste, inatteignable ; il en résulterait un problème d’estime et de confiance en soi, pouvant parfois mener à de graves problèmes comme l’anorexie, la dépression et toutes ses conséquences.

Si je vous dis tout ça, c’est parce que cette jeune femme a eu cette initiative à force d’entendre les filles de son cours de danse classique se plaindre en permanence d’être trop grosses.

Moi aussi à la danse, j’entends souvent des femmes se trouver trop grosses même lorsqu’elles portent une taille 36.

Et j’ai réalisé que ma perception du corps était très faussée par mon immersion dans la danse classique.

Du coup j’ai fait quelques recherches. Saviez-vous que selon la dernière étude en date, la population française est pour 25% en surpoids, a un IMC moyen de 24 pour les femmes, un poids moyen de 62,4 kg et que la taille de vêtement la plus vendue est le 40, suivi du 42 (soit presque 40% des femmes) ?

Mais dites-moi, que pensez-vous des photos de magazines ? Etes-vous choqués par les retouches qui transforment les mannequins en personnes tellement parfaites que c’est impossible de leur ressembler ? Les magazines vous posent-ils des problèmes vis à vis de votre physique ?

Enfin, saviez-vous que la marque H&M a été encore plus loin, en utilisant un corps de synthèse soi-disant parfait, et en apposant dessus des visages de vrais mannequins ?