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Comment casser ses pointes

Je vous présente ma technique pour préparer les pointes avant de les porter. Vous faites peut-être autrement : si oui, ça ne veut pas dire que vous faites mal ! Chaque danseuse expérimente et avec le temps, trouve ce qui lui convient le mieux. Je partage ici mes conseils et les bonnes (et mauvaises) pratiques, à vous de les compléter en commentaires.

Qu’est ce que le cassage des pointes ? A quoi ça sert ?

Des pointes neuves sont très rigides, et ne peuvent pas être portées directement ainsi. Le cassage des pointes ne consiste pas à réellement « casser » la semelle ». Il s’agit simplement d’assouplir ses chaussons pour les rendre un peu plus confortables avant de les porter pour la première fois en cours de danse.

Une fois qu’on a fait un, deux ou trois cours de danse avec, selon le temps qu’on les porte à chaque cours (*), elles se seront faites aux pieds. En effet, en travaillant le pied échauffe la pointe, il transpire éventuellement, et ceci fait que les matériaux vont s’assouplir et prendre la forme des orteils.

(*) Dans certaines cours, vous mettez les pointes 10 minutes à la fin. Dans d’autres on fait toute la barre, ou tout le milieu, voir tout le cours avec les pointes.

Comment casser des pointes neuves ?

Au préalable : j’ai déjà cousu les rubans et les élastiques, et j’ai essayé mes chaussons sur chaque pied afin de déterminer lequel sera le pied gauche et lequel sera le pied droit. Je marque « gauche » et « droite » sur les semelles intérieures pour ne pas me tromper.

Cliquez sur les photos pour les agrandir.

    1. Première étape : avec mon talon je vais légèrement appuyer sur la boite afin de l’aplatir et de l’élargir à la fois. ATTENTION : c’est un geste léger, il ne faut pas mettre tout son poids dessus ! Sinon vos pointes risquent d’être fichues.

  1. Deuxième étape : je plie la semelle aux 3/4 de sa longueur, dans un sens puis dans l’autre alternativement (on ne plie jamais au milieu de la semelle, ça donne un pied en banane sur pointe).
  2. Troisème étape : je malaxe légèrement les côtés de la boite pour les assouplir.
  3. Quatrième étape : je mets mes pointes et je pousse sur les demi-pointes (j’appuie fort dans le sol afin que les semelles plient bien à fond) jusqu’à ce que le passage par la demi-pointe devienne facile.
  4. Cinquième étape : je fais des relevés en première position.

Voilà c’est tout ! Pour être mieux préparée au cours de danse, je peux les porter chez moi quelques temps (par exemple marcher 15 minutes en rangeant sa chambre ! Grin ) et faire quelques exercices de relevés en première position.

PS : les pointes utilisées sur les photos sont des Wear Moi neuves.

Le journal extraordinaire d’une danseuse tunisienne / 30 ( Avant dernière partie)

« Alaiiiiiiiiiin !  M’étais-je écriée afin de l’empêcher de donner son passeport à l’agent »

Ce n’est que là qu’il se retourna et qu’on lui sauta au coup, éclatant en sanglots, à l’instar de deux petites filles qui refusaient de  quitter leur papa qui partait pour un long voyage.

-WAW ! S’exclamèrent en cœur Azza et Mariem qui étaient là elles aussi. On aurait cru un film !

– Qui vous a emmenés ? demanda Alain encore surpris.

-C’est la mère de Balkis répondis-je en me dégageant afin de le laisser respirer un peu.

D’ailleurs, cette dernière était enfin apparue au bout de la grande salle toute en sueur !

– Je peux te dire que ces deux là t’aiment beaucoup ! s’exclama-t-elle à l’égard d’Alain toute essoufflée !

-Merci répondit-il les larmes aux yeux, c’est une très belle surprise, je ne m’y attendais vraiment pas du tout !

On lui souriait, on le regardait, on ne pouvait point répondre, trop émues. On essayait de mémoriser ce visage à tout jamais dans notre mémoire, tout en retenant nos larmes. Azza, la plus sensible d’entre toutes, n’en n’avait pas eu la force. Malgré ses lunettes de soleil noires, on voyait bien ses larmes s’échapper.

« Bon, je dois y aller dit Alain d’une voix toute triste, j’ai peur de trouver trop de monde à la douane… Travaillez bien les filles ! Rappelez-vous de ce que je vous ai appris. »

« Tu vas revenir n’est-ce pas ? Ne puis-je m’empêcher de demander. »

« Je l’espère, répondit-il en baissant les yeux. »

Il était sur le point de pleurer, on le sentait dans sa voix…

On l’embrassait alors une à une, on lui souhaitait un bon voyage, et on lui dit au revoir pour une dernière fois mais au fond de nous, on savait bien que c’était un adieu…

à suivre…

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Des exercices de danse classique

Vous êtes nombreuses à m’écrire pour me demander de rajouter sur ce site des exercices de danse en vidéo, à pratiquer chez vous, avec des conseils pour les réaliser correctement.

Je ne le ferai pas, pour plusieurs raisons :

1. je ne suis pas professeur de danse

2. la danse se pratique… dans un cours de danse ! Jamais un site internet ne pourra vous donner une leçon de danse.

Je vous conseille de faire marcher votre mémoire et de refaire chez vous les exercices vus en cours, dans la mesure du possible, et toujours après un bon échauffement.

Les quelques vidéos du site sont présentées comme des pense-bêtes aidant à se rappeler les noms de différents pas, et pour donner envie à tous ceux qui rêvent de commencer la danse classique. Pour le reste, rien ne remplacera jamais un professeur de danse Grin

Le journal extraordinaire d’une danseuse tunisienne / 29

Et c’est là que Azza, nous informa qu’en fait il n’était pas encore parti, il était dans le café au deuxième étage, sur le point de payer le serveur,  on n’avait que quelques minutes pour arriver à temps !

« Retiens-le ! Lui avions-nous répondu, on arrive ! »

Je dis alors à la mère de Leila en ouvrant ma portière sur le point de descendre : « Il n’est pas encore parti, mais ça ne va pas tarder ! Restez ici, vous trouverez sûrement une place en dehors, nous, on file vite à pieds ce sera plus rapide ! »

On sauta de suite hors de la voiture ne lui laissant guère le temps de répondre.

J’ai pris mes jambes à mon coup, et on s’est mises à courir! Tout le monde nous regardait d’un œil surpris, mais on s’en foutait ! Tout ce qui nous importait en ce moment là c’était de voir Alain ! Je n’avais jamais couru aussi vite de ma vie, même pas à l’examen de sport ! Malgré cette vitesse ahurissante, j’avais l’impression que tout allait au ralenti, on était enfin arrivées à la porte de l’aéroport, mais encore fallait-il le trouver, on avait fait le tour du café à la recherche de cheveux blonds mais toujours rien ! « Peut-être est-il allé s’enregistrer ? Proposa Leila » On fila vers la salle d’enregistrement toujours rien ! Puis…

« Tiens ! Des cheveux blonds c’est sûrement lui ! Criais-je en accourant vers un monsieur au gilet rouge »

J’avais cru l’avoir enfin trouvé, j’étais si contente,  jusqu’à ce qu’il se retourne, et que je découvre qu’en fait ce n’était pas lui !Celui-ci avait des yeux marrons ternes à la place des bleu étincelants d’Alain ! Je m’excuse auprès du monsieur et rebelote, course contre la montre ! On scrutait tous les visages qui étaient là, toujours rien !

– Appelle Azza ! M’exclamais-je. J’ai oublié mon téléphone !

– Mais je n’ai plus de charge ! Me répondit Balkis affolée ! Peut-être est-il parti ?

-NON ! Ne dit pas ça ! C’est impossible !

-Mais voyons, on a fait tout le tour l’aéroport et… Oh ! Le voilà ! Alain ! Alain ! Se mit-elle à crier.

-Où est-il je ne le vois pas lui dis –je en courant derrière elle et en le cherchant désespérément des yeux.

-Il est là ! Il est là ! S’exclama-t-elle toute contente.

-Je ne le vois pas ! Alain ! Appelais-je quand même en courant dans la même direction que Balkis.

Et ce n’est que là que je le vis, c’était bien lui cette-fois,  il portait son gilet gris, un Jean bleu, et ses baskets rouges. Il était devant la salle de départ, il donnait son passeport au monsieur !

à suivre…

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Le journal extraordinaire d’une danseuse tunisienne / 28

Quelques semaines après la fête de fin d’année et l’examen, alors que j’étais assise tranquillement chez moi devant mon ordinateur regardant des vidéos de danse à ne plus en finir, mon amie, Leila m’a appelée pour annoncer que c’était le jour de départ d’Alain, l’avion décollait à 15h35. Elle voulait que je l’accompagne,  à l’aéroport. « On pourrait lui faire une belle surprise, m’avait-elle dit. Azza, Balkis et les deux jumelles, y vont aussi!  ». Au début, je m’étais dit que  ce serait trop dur, que cette fois-ci je ne pourrais point retenir mes larmes, ce serait trop douloureux. Mais je voulais le revoir, une dernière fois, il fallait qu’il sache à quel point on l’aimait, combien on tenait à lui !

Il était midi, ma mère m’a demandé de prendre mon déjeuner d’abord puis elle me déposerait chez Leila et c’est la mère de cette dernière nous emmènera. Après une petite salade, et j’ai filé.

Le chemin avec Balkis s’était déroulé très lentement, aucune de nous n’avait prononcé un mot, trop occupée à mémoriser ces précieux instants, ces instants uniques, à chaque fois où il était là, à chaque fois où qu’on avait ri ensemble, à ses petites blagues faisaient apparaître  ce grand sourire sur notre visage…

Une demi heure s’écoula dans un silence absolu puis soudain, un klaxon de voiture coupa court à mes pensées.

On était enfin à l’aéroport. C’était archi plein, il y avait beaucoup d‘embouteillages !

Tout à coup, mon téléphone s’était mis à vibrer dans ma poche. Je l’ai pris, les mains toutes tremblantes. C’était Héla, une des jumelles ! Elle nous informa qu’il était trop tard, Alain était déjà rentré dans la salle d’embarquement et fermé son téléphone !

J’ai donné le téléphone à Leila, incapable de prononcer un mot . Puis, une idée me vint en tête !

« Appelle Balkis ! Avais-je proposé à Leila ! Tu m’avais dit qu’elle venait aussi ! Peut-être que les jumelles se sont trompées, peut-être n’est-il pas encore parti ! Peut-être pourra-telle le retenir un peu plus ! »

« Non, avait-elle répondu désespérée, elle m’a envoyé un sms tout à l’heure pour me dire qu’elle était à en vacances Sousse, mais qu’elle s’était réveillée tôt le matin pour prendre le train jusqu’ici exprès, juste pour voir Alain, mais c’était complet !  »

La mère de Leila nous dit alors d’une voix désolée : « Les filles, dans ce cas là,  je crois qu’on devrait rentrer, il serait inutile de faire tous ces bouchons pour rien ! »

Rentrer ?! Impossible !! On n’avait pas fait tout ce chemin pour rien ! Non ! On devait le voir ! Dans le pire des cas, on prendra un ticket d’avion  et on le suivra ! Non ! Il ne pouvait pas partir comme ça sans nous dire au revoir, à dieu peut-être…

à suivre…

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