Le journal extraordinaire d’une danseuse tunisienne / 27

Pour le final des fées, j’étais en décalage avec  ma partenaire pour la diagonale qu’on devait faire à deux car le volume de la musique était trop bas ce qui fait que ça avait commencé sans qu’on ne s’en rende compte! On s’est quand même rattrapées jusqu’à ce que ma copine décide d’enlever un échappé et un assemblé pour finir à temps  mais je ne pouvais point le savoir, ce qui fait que j’avais terminé toute seule comme une débile ! Sinon, pour la danse en groupe c’était parfait, ou presque !

Une fois sorties de scènes, on accourt vers les loges pour mettre nos costumes de tricoteuses, on n’avait que deux minutes pour nous changer, pas facile ! Heureusement, on était arrivées à temps ! Mais comme je n’avais pas eu le temps de mettre assez d’épingles dans mon foulard, il était tombé ! Mais j’avais continué comme si de rien n’était !

Dès qu’on a terminé, rebelote, on court vers les  loges enlever nos robes pour mettre nos tutus turquoise,  il y avait la danse des cerceaux uniquement en attendant ! Ouf ! On était à temps cette fois aussi, tout juste, on s’était mises à courir non stop des loges jusqu’à la scène ! Et ce n’est qu’à ce moment là, lorsqu’on était rentrées sur scène, qu’on s’était aperçues que le rideau n’était point levé ! Ils avaient oublié de le remonter ! Mais la musique avait déjà commencé et on ne savait point quoi faire ! Heureusement, notre professeur était intervenu, il  nous a dit de commencer quand même, le rideau allait se lever d’une minute à l’autre ! Et c’est effectivement ce qui s’était passé ! Heureusement qu’on s’était rattrapées !

Les demoiselles d’honneur était la dernière danse, ce n’est qu’après avoir fini qu’on s’était rendues compte à quel point ça passait vite et on avait aussi compris la valeur de ce que nous avait toujours  dit Alain pendant les répétitions : «  Dans le spectacle, vous n’aurez qu’une seule chance, nous répétait-il. » C’est vrai qu’on n’avait pas le droit à l’erreur ce n’est pas comme en cours, on s’était tellement habituées à toujours recommencer à chaque fois qu’on se trompait mais cette fois si, même si on se trompait, on ne pourrait point recommencer, on n’avait qu’une seule chance…

A la fin du spectacle, je suis allée donner un bouquet de fleur à Alain pour le remercier, pour tout ce qu’il avait fait pour nous,  je ne pouvais guère ignorer le fait que c’était notre dernier spectacle avec lui…

Mais il n’y avait pas que Alain qui partait, une de mes amies, partait aussi vivre au Canada l’année suivante et une autre partait étudier en France !

Pourquoi ?! Pourquoi est-ce qu’ils devaient tous partir en même temps ? Pourquoi autant de séparations ?! Autant de larmes ?! C’était dur, trop dur…

à suivre…

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