Savez-vous utiliser les pinces plates ?

J’ai une nouvelle à vous annoncer : la majorité d’entre nous utilise mal les pinces plates… Ca fait l’effet d’une bombe au début, on se dit « mais POURQUOI je n’y ai pas pensé avant? » Et pourtant une fois qu’on comprend, l’intérêt nous saute aux yeux…

La vérité la voilà : nous utilisons nos pinces plates dans le mauvais sens !

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Le côté ondulé va dessous : ces petites ondulations permettent de mieux tenir les cheveux. La partie lisse est celle qui va du côté visible.

C’est vrai que pour une coiffure très plaquée comme un chignon de spectacle, ces barrettes misent dans le sens habituel (vaguelettes en haut), et bien ça se voit : le petit bout rebique, pour peu qu’on aie besoin de nombreuses pinces pour fixer une frange, on a l’air d’un bébé hérisson.

Voilà, j’espère que cette nouvelle n’est pas trop dure à encaisser pour vous  Laugh La bonne idée, c’est finalement de faire comme on veut : pas la peine de révolutionner ses habitudes, c’est sans conséquences.

Ce que j’adore, c’est de se dire qu’on peut changer une habitude, même si « on a toujours fait pareil pendant des années »!!  Il suffit de se l’autoriser, de regarder les choses à l’envers, et de voir que… ça marche aussi ! Génial non ?

Et vous, saviez-vous que ces barrettes se portaient dans l’autre sens ? 

[TUTO] Comment remettre un cordon de serrage qui s’est échappé ?

Voici une question qui revient souvent ! Comme c’est un problème que j’ai déjà eu, j’ai trouvé une solution pour remettre le cordon du chausson à l’intérieur du tube de tissu. Cette méthode fonctionne aussi bien pour les demi-pointes que pour les pointes.

1er étape : ôter entièrement le cordon.

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2ème étape : piquer une petite épingle à nourrice pile dans une extrémité du cordon. L’épingle à nourrice doit être suffisamment petite pour rentrer dans le tube, c’est le genre d’épingles qu’on trouve sur l’étiquette de certains vêtements quand on les achète.

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3ème étape : rentrer l’épingle munie du cordon dans le tube, par l’extrémité de l’épingle qui ne s’ouvre pas.

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4ème étape : pousser l’épingle ! Au tout début, un dé à coudre peut aider à ne pas se faire mal aux doigts. Puis quand l’épingle est à l’intérieur du tube, avec une main (à droite sur la vidéo) j’empêche l’épingle de revenir en arrière, avec l’autre main (à gauche sur la vidéo) je tire le tissu du tube sur l’épingle. Puis avec la première main je pousse l’épingle.

Je sais, ça a l’air très lent sur la vidéo, vous allez croire qu’il ne se passe rien au début. Mais vous verrez qu’en une minute j’ai déjà fait un quart du travail !

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Et voilà, mon chausson est prêt à l’usage. Pour la pointe utilisée dans cet article, j’ai du inciser le tube pour permettre la sortie de mon épingle, impossible autrement (voir emplacement des ciseaux sur la photo ci-dessus). Les dégâts sont minimes, donc si ça vous arrive pas d’inquiétude ça ne ruinera pas vos pointes, et mieux vaut ça que racheter une paire toute neuve, non ?  Razz

 

Danser en association, école privée ou conservatoire

Ecoles privées, associations et conservatoires : voici les 3 lieux où vous pouvez prendre des cours de danse. Il existe de trop nombreux préjugés autour de ces lieux. Le conservatoire aurait le meilleur niveau, les écoles privées seraient très chères, les associations n’auraient pas un bon niveau.

Tout ceci n’est pas vrai. Le pire des préjugés, c’est de penser que les associations n’ont pas un niveau équivalent aux autres. Non !

Certains studios fonctionnent sous forme d’association mais ont de très bons professeurs et élèvent des jeunes danseurs à un très bon niveau, certains sont même envoyés vers des formations professionnelles.

Certains conservatoires municipaux ou régionaux sont assez moyens et ne formeront jamais aucun professionnel.

Certaines écoles privées sont chères oui, mais pas toutes ! Généralement quand elles sont chères, c’est qu’elles offrent des prestations de haute qualité : de grands spectacles annuels avec l’achat de beaux costumes et de décors, des salles de danse grandes et bien équipées, etc… Sinon, le budget des cours en association et en école privée revient souvent au même.

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Dans tous les cas, il ne faut pas s’arrêter au statut et comparer vraiment ce qu’a chaque école à proposer. Il existe certainement de « bons » et de « mauvais » professeurs de danse, comme dans l’enseignement national et comme dans toutes les professions : il y a des gens meilleurs que les autres. Le niveau de l’école dépend avant tout de l’objectif qu’elle s’est fixée : pour certaines, c’est de proposer un loisir à un public le plus large possible sans aucun prérequis de niveau, on essaie juste de faire danser et progresser tout le monde au même rythme et on offre surtout la possibilité aux élèves de monter sur scène. Pour d’autres, l’objectif sera de pousser les élèves à progresser le plus loin possible, à leur proposer de passer des concours, quitte à ce que les élèves moins à l’aise abandonnent face à la difficulté.

Pour moi, ces deux objectifs sont valables : c’est à l’élève de savoir s’il veut un loisir pour le plaisir, ou s’il a besoin d’être poussé et d’avoir des professeurs très exigeants.

Conclusion, ne dites pas : « je ne suis qu’en association ». N’imaginez pas que les conservatoires sont les meilleures écoles au monde pour l’épanouissement des enfants : tout dépend de la personnalité du professeur. J’en ai vu qui brisaient les enfants. En association, j’ai vu des talents professionnels éclorent. Et inversement ! Alors profitez un maximum des journées portes-ouvertes, des cours d’essai, des spectacles de fin d’année et des scènes qui mélangent différentes écoles (lors de fêtes de la danse de votre ville par exemple), tout ceci vous permet de mieux cerner le genre de cours qui vous entourent.

Le métier de danseur

Quand on vit intensément la passion de la danse classique, comme moi et comme beaucoup de lecteurs ici, on a un jour ou l’autre l’idée d’en faire son métier, surtout autour de 10-15 ans. Quelle jeune fille n’a pas rêvée d’être danseuse soliste, en tutu, saluer après un grand ballet ou danser un grand pas de deux avec un beau partenaire ?

Ça s’appelle un rêve… très, très éloigné de la réalité. Or je pense qu’il est bon d’avoir une idée de la réalité : danseur est un métier des plus précaires.

Les danseurs sont 500 en France à en vivre, principalement en compagnies classiques, c’est-à-dire dans les divers opéras de France (dont 152 à l’Opéra de Paris).

500 ! Nous sommes 65 millions de Français. Rien que sur Passion Ballet, vous êtes 30 000 lecteurs par mois. Vous réalisez ?

Le nombre total de danseurs professionnels est estimé à 5 000  ou 6 000, qui ne vivent pas de leur art : tous ceux qui ne sont pas en compagnie sont intermittents du spectacle et travaillent en moyenne 50 jours par an. La vie de danseur intermittent du spectacle est difficile : pour garder ce statut qui permet de continuer à toucher une indemnité en période d’inactivité, il faut valider suffisamment d’heures de travail dans l’année, sinon on le perd. Trouver du travail, ça veut dire continuer à payer des cours pour entretenir son niveau (un danseur doit s’entraîner quotidiennement), payer ses chaussons, payer l’inévitable kiné ou ostéo, passer des auditions – et croyez-moi pas forcément pour ce dont vous rêviez : animation de soirées privées (mariages, fêtes diverses…), spectacles pour enfants, cabarets, parcs d’attraction (100 danseurs travaillent à Disneyland Paris), figuration ou danse dans des comédies musicales ou sur des plateaux télés… Ceux qui veulent être en compagnie peuvent tenter leur chance dans les compagnies étrangères, en Europe ou au-delà, ce qui implique de gros frais de voyage, et de tout quitter si on est embauché.

Danseur est un métier-passion. On choisit de l’exercer parce qu’on ne peut pas vivre sans, parce que c’est comme respirer, c’est indispensable à sa vie. Quand on aime la danse, mais pas tout à fait à ce point, mieux vaut choisir un parcours de danseur amateur avancé (rien n’empêche d’atteindre un excellent niveau en amateur !) et s’assurer un métier à côté. Il existe de nombreux compagnies amateurs si la scène vous attire, ça ne gagne rien ou presque mais peu importe puisque vous avez un autre métier et que la danse est un loisir.

Comme vous le voyez, les rêves de danseuse étoile c’est très beau, mais c’est de l’imaginaire. Quand on est ado, on aime bien se dire qu’il faut croire très fort en ses rêves et que si on donne tout, ils pourront se réaliser. En fait, ce n’est pas vrai… et pourtant, c’est bien d’essayer et il faut continuer. En gardant la tête sur les épaules !

 Sources : 

Comment être plus gracieuse ?

Pour devenir une bonne danseuse classique, il y a de nombreuses compétences à avoir : des qualités physiques et techniques bien sûr, mais d’autres comme la musicalité et la grâce.

Autant la technique se travaille, autant on dit souvent la grâce est innée : certaines personnes l’ont plus que d’autres. C’est injuste ! Mais… et si on cherchait quelques idées pour la travailler ?

Si vous voulez montrer plus de grâce quand vous danser :

Adoptez la bonne posture :

Ma première idée, c’est de travailler votre port de tête et de buste, votre posture tout simplement. Des épaules bien dégagées, le dos droit, la nuque bien allongée et une coiffure nette et lisse : adopter la bonne posture donne tout de suite bien plus de classe. Attention : apprenez à allonger la nuque sans la crisper, votre tête doit rester bien mobile, on ne passe pas en mode robot Wink En résumé : adieu au dos rond, on s’assume et on projette son aura en avant par le sternum ! Généralement, on y gagne 3-4 cm en taille… et ça donne l’air plus mince. Tout bon !

Des jolis bras…

En danse classique, les ports de bras sont fondamentaux. Et chez les danseuses c’est souvent là que ça pêche… Alors révisons tout ça :

Les bras sont tenus depuis le dos, dans les trapèzes, ces muscles qui recouvrent les omoplates et se font face de part et d’autre de la colonne vertébrale.

Les ports de bras ne sont jamais secs, et jamais très rapides. Le mot-clé : liaison ! Pensez que les mouvements se font en 3D, dans l’espace, bougez vos bras comme s’ils étaient dans l’eau, ou bien comme si du vent passait entre vos doigts et que les bras rencontraient une résistance.

Egalement, il n’y a jamais d’angle droit dans les bras, sauf si la chorégraphie le demande. Sinon, pas d’angle : que des arrondis tout en douceur. Donc, pas de coudes qui tombent : les coudes sont toujours ramenés vers l’avant ; pas de poignets cassés ; et pas de doigts qui pointent.

Jusqu’au bout des doigts :

Vos doigts doivent être vivants, il faut y sentir l’énergie circuler, et faire comme si le mouvement des bras se poursuivait au-delà du bout des ongles. Les bras doivent toujours aller chercher « un peu plus loin », au-delà de la limite physique de votre corps. Et toujours en 3D, pas seulement en 2D (vu de face).

Mon ami le miroir :

Une fois que vous avez enregistré tous ces conseils, il faut travailler à volonté face au miroir. Le miroir est le seul moyen d’ajuster et contrôler vos mouvements. Votre vision du miroir doit être neutre : n’y cherchez pas des défauts pour vous casser, mais n’y cherchez pas non plus du compliment (« ohlala j’suis trop beeeeeelle…. »). Apprenez à vous regarder objectivement, ça vous aidera dans toute votre vie de danseuse.

Donc dans ce miroir, entraînez-vous à volonté à faire des ports de bras façon Odette dans le Lac des Cygnes : déployez vos ailes, et souvenez-vous : il faut nous faire sentir la consistance de l’air ! C’est ça qui donne la profondeur à vos mouvements.

Tout compris ? Alors au travail ! Grin